Promesse de voyage...

Après avoir vécu un si beau voyage, comment accepter de revenir à quai et de rester-là, immobile face aux vents... dans cette solitude désespérée.
Quand le regard cherche en vain une invitation au voyage, un appel, la promesse du départ...
C'est dans cet esprit que s'est achevée la lecture de "Corsaire de la République" de Louis Garneray. Et si de nombreux doutes sont émis sur la vérité du récit, il n'en demeure pas moins brillant, inspiré par l'appel de la mer et des hommes.

Sa plume est promesse d'un voyage sur toutes les mers. Louis Garneray témoigne du quotidien des marins, de leur caractère, de leur avidité, orgueil, faiblesse, mais surtout du courage qui les anime et ne les abandonne que rarement.
Ainsi, dès les premières pages, l'auteur s'écarte de notre passage et nous asseoit confortablement à bord du navire pour non seulement apprécier toutes les manoeuvres mais également pénétrer le coeur des matelots.

Une fois la lecture achevée, je continuais de tourner les pages... dans cet abandon du lecteur qui cherche à poursuivre le voyage...

Pour ne pas être déçue, je ressortais de ma bibliothèque mon auteur favori, Conrad, puis Pierre Loti, Jack Aubrey, Denis Piat, avant de me résigner à un autre sujet. J'en arrivais à la conclusion qu'un nouveau voyage me donnerait le mal de mer, il fallait changer de destination et quitter un instant l'océan Indien.
En arpentant les rayons, le visage d'un homme, vieilli et creusé, s'est imposé à mon regard et le génie de sa plume conforta mon désir d'ailleurs. Résurrection de Tolstoï...

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