Je retrouve Jean-Pierre Henry face au port de plaisance, le regard fixé sur la mer...
Immobile face aux catamarans et sous un soleil déjà fort, les souvenirs d'enfance alimentent notre conversation... autour de nous, les touristes guettent le départ des bateaux pour une journée d'excursion.
Le calme de la matinée nous permet de visiter le "club", cette vieille baraque au bois tiédi, refuge des marins chevronnés et où de nombreux trophées de pêche accrochés au mur, ravivent les vieux souvenirs. Ici, sur une photo jaunie, la famille Henry pose à côté d'un marlin, et partout, la mer s'invite comme consolation au temps qui passe, et se passe de père en fils...
L'équipage informe que le Madiana 2 est fin prêt pour le départ... et, dans le murmure de l'aube, loin de l'agitation de Port-Louis et de son tumulte, l'oiseau glisse sur une mer calme. En s'éloignant de la côte, les montagnes s'élèvent dans un ciel sans ride.
Nulle autre parole que celle des voiles...
Jusqu'à ce que des cris rompent la lenteur du temps... alors, commence un ballet chorégraphié par une troupe de dauphins joueurs et habiles.

Le spectacle achevé, nous remettons les voiles en route vers le Morne Brabant et une plongée au-dessus des coraux.
Là-dessous, les couleurs chatoyantes éclatent... à porter de mains, les poissons s'exécutent, se lovent, flirtent avec nos regards ébahis... on dirait que la porte du paradis vient de s'ouvrir... silencieuse.
Un instant, la mer et la voix tournent les pages des plus belles victoires maritimes des 18 et 19èmes siècles, lorsque les voiles claquaient au vent et les trésors se croisaient en mer... la vapeur, peu après, fera entrer dans la légende ces hommes-oiseaux volant sur les haubans et courant au-dessus des mers avec un code de l'honneur aujourd'hui englouti...
Toute la journée s'écoule ainsi, dans une symphonie magistrale où le fantastique et le rêve se tutoient...
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