
05h30, le soleil frappe aux fenêtres de ma chambre et étire ses premiers rayons. Je profite de l'aube pour étudier l'itinéraire de la journée, revoir l'histoire de Mahébourg et peaufiner le dossier que je présenterai à 14h00 au ministre de la culture, Dr. Vasant Bunwaree.
A 7h00, je me glisse au restaurant où s'affaire le personnel, attentif aux hôtes en provenance des 4 continents.
La première découverte d'un pays est gustative...
Le petit-déjeuner fait exploser les parfums, épices, fruits exotiques, plats indiens et faratas.
A 8h00, Dinand vient à ma rencontre et nous partons pour Mahébourg en privilégiant les routes annexes plutôt que l'autoroute.

La ville de Mahébourg (le nom est un hommage à Mahé de Labourdonnais) se situe au sud est de l'Ile. La première visite se déroule au musée naval, ancien manoir (1771) qui servit d'infirmerie lors de la bataille de Grand Port. Les collections exposent objets maritimes, cartes, meubles et portraits célèbres (Surcouf, Maurice de Nassau...) et familiarisent avec l'histoire de l'Ile Maurice. Au rez-de-chaussée une cloche du Saint-Géran rappelle le naufrage que Bernardin de Saint-Pierre rendit célèbre dans "Paul et Virginie".

Une ligne de chemin de fer reliait autrefois Mahébourg à Port-Louis. Et si le train n'est plus que souvenir du passé, il reste ici et là quelques locomotives essoufflées.

La matinée se prolonge par la rencontre des directeurs des écoles de Duperré et Willoughby très impliqués par les festivités. Il est envisagé la collaboration avec "le Sabot et la Plume" sous la forme d'une activité écrite en lien avec la bataille. Le calendrier scolaire diffère de la France, actuellement, il s'agit des grandes vacances (l'année scolaire démarre au mois de janvier, sauf pour les 4 écoles françaises qui conservent le calendrier français).
Vers 11h30, nous longeons le waterfront de Mahébourg et nous arrêtons devant le monument commémoratif de la bataille de Grand Port. C'est au large des côtes que la bataille se livra du 23 au 28 août 1810 et mit à rude épreuve la flotte britannique.
A quelques encâblures du waterfront, la voiture s'arrête dans une annexe du ministère idéallement située.

Un monumemnt rappelle le passé colonial de l'Ile Maurice et des esclaves.

A 12h30, nous quittons le coeur de Mahébourg pour Vieux Grand Port où se trouve le Frederik Hendrik Museum au pied de la montagne au Lion. Si le musée ne présente pas d'oeuvre majeure, il permet d'appréhender la venue et l'occupation des Hollandais en 1598 et les premières constructions de défense.

Un fort en ruine résiste aux assauts du temps dans les jardins du musée. La disparition du dodo animal emblématique de l'Ile Maurice est dûe aux Hollandais...

13h00, la voiture serpente le littoral où se trouvent d'anciennes tours défensives, canons, et abris édifiés par les différentes colonies (Hollandaise, française, britannique).

Les visites se sont déroulées d'un pas rapide. Les rendez-vous et présentation du projet ont heureusement rencontré l'approbation des futurs partenaires mais, ce n'est que vers 13h15 que nous pouvons entamer le trajet vers Port-Louis. C'est à vive allure que la voiture traverse l'Ile d'Est en Ouest et malgré tous les efforts réunis, nous entrons à 14h07 au ministère, en sueur !
Chance !
Le Ministre annonce qu'il aura un léger retard. Dans la salle annexe à son bureau, une légère tension se fait ressentir et me fait comprendre le poids du dossier. Pourtant... une certaine euphorie me gagne grâce aux premiers repérages et rencontres. Vers 14h30, la porte s'ouvre et je retrouve Vasant K.Bunwaree avec ce même regard qu'à Paris...
Aussitôt, un climat de confiance s'installe et conforte les points du dossier, la vision culturelle et littéraire du projet, l'implication de la population mauricienne et, enfin, les objectifs communs que nous visons.
La réunion se termine deux heures plus tard, et augure de belles perspectives à venir.
J'ai carte blanche...
Convoquée par le directeur de la culture, nous mettons en place les prochains jours de travail et toutes les réunions à tenir. Sur le séjour, je demande à disposer du dimanche après-midi afin de rencontrer pour la première fois mon oncle, mes cousins et cousines.
Lorsque les bureaux se ferment, Dinand et moi, nous continuons les repérages dans les centres commerciaux...
A 21h00, je regagne l'hôtel, et embrasse rapidement les bras de Morphée...
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