L'heure n'étant pas annoncée, Dinand et moi, nous arrivons de bonne heure à la capitale et en profitons pour visiter plusieurs musées.
C'est un peu vrai.
Ensuite, nous traversons la rue et découvrons le Company Gardens, avant de gagner la maison de Sir Seewoosagur Ramgoolam,transformée en musée.
La maison ressemble à l'homme, profondément humain, le visage et les engagements tournés vers l'autre, son indépendance, son ascension vers les marches de la liberté. Le livre qu'il brandit est un appel à étudier pour faire de sa vie un rêve possible, au prix de l'effort, du courage, et du savoir. Il était plus que le père de la nation, il semblait l'ami, le confident, le sage... Son fils, Navin Ramgoolam - l'actuel premier ministre, marche sur les pas de son père et prolonge l'oeuvre d'un homme devenu l'histoire d'une famille...
Au terme de la visite, le téléphone sonne, je suis avertie que la réunion va se tenir dans quelques minutes au ministère, nous allons enfin parler "cheval", je presse le pas.
En effet, pour apaiser toute tension lorsque l'Isle de France passa entre les mains des britanniques, Edward Alured Draper, colonel de l'armée britannique, proposa d'organiser des courses hippiques. Le champ de Mars va naître en 1812 de cette idée, et aujourd'hui encore, les courses de chevaux tiennent une place prépondérante dans le coeur des mauriciens.
La rencontre autour de la table nous permet d'aborder la sécurité de l'événement en rapport avec mes repérages et les premières observations. La police apporte sa collaboration sans faille à la réussite du Tour de Maurice en roulotte et travaillera main tendue avec nous. Nous allons identifier les villes partenaires, les lieux et horaires de passage, les rues fréquentées et sécuriser tous les déplacements de la roulotte.
Il est retenu l'idée de construire une roulotte légère, tirée par un ou deux chevaux mais pour une distance de 2 à 4 km maximum par jour. Les déplacements d'un point à un autre point se feront en camion.
Ensuite, Philippe du MTC, nous encourage à contacter une personne - Olivier François pour tout ce qui concerne la roulotte et les chevaux.
Un vent d'espoir souffle sur la réunion qui ne s'étire pas en longueur.
Une autre réunion prend place dans les bureaux des responsables. Nous évaluons le travail effectué depuis mon arrivée et, je demande à rencontrer les partenaires culturels. Deux réunions majeures vont suivre :
- la visite de l'hippodrome (et des chevaux) ;
- la rencontre avec Yves Chan Kam Lon, directeur de la bibliothèque Nationale.
Avant de quitter le ministère, nous tentons de joindre au téléphone Olivier François, et nous proposons de le rencontrer le lendemain, mardi 15 décembre.
La vue embrasse la capitale.
La nuit commence à tomber, il me tarde d'être à demain, les jours galopent et me rapprochent inéxorabblement du départ... J'ai enfin aperçu des chevaux et garde confiance. Demain sera décisif.
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