Plusieurs rendez-vous se déroulent au ministère et je présente le dernier budget prévisionnel qui, cette fois-ci est accueilli par un sourire amical, ainsi que les partenaires et le développement du projet avec les structures locales. Il est bientôt 16h00 lorsque les portes nous libèrent d'une semaine riche et décisive. Une émotion retenue me serre la poitrine. Je remets entre les mains de l'Ile Maurice, les clefs d'un projet mais il me faut maintenant partir sans veiller sur lui, sans le toucher et le voir grandir, sans l'instruire en lui prenant la main à corps perdu. Il me semble abandonner cet être fragile... Nos mains se serrent et je sens le poids de la distance m'arracher à ces quelques pages nées d'une volonté bornée de relier un jour la Bretagne à l'Ile Maurice...
Pourtant, dans les couloirs les embrassades et rires fusent et rappellent l'expédition d'hier, ce superbe voyage à la recherche du temps "trouvé".
Lorsque les portes se ferment, je sais que toute la force du projet va reposer en notre capacité à défier l'océan et réussir l'incroyable pari d'impliquer à distance toute une population, et, en ce qui me concerne, à tout coordonner malgré les 9 454 km qui nous séparent. L'enjeu est de taille... et s'il me séduit tant, c'est pour avoir pris l'habitude de me balader sur cette invisible passerelle depuis mon plus jeune âge.
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